Été 1993. Nicole Claveloux illustre les Grands Débats d’Okapi« Dans chaque numéro, l’un de vous pose une question. Des lecteurs répondent et donnent leur avis. Voici la question d’aujourd’hui (…) Participez au prochain débat ► Voici la question à laquelle vous pouvez répondre (…) Écrivez à Grands Débats d’Okapi, 3, rue Bayard, 75393 Paris Cedex 08. Vos lettres seront publiées dans le numéro suivant », etc. comme elle le fait tous les quinze jours depuis huit ans, quand soudain Patrick Couratin lui propose de remplacer ses deux débatteurs préférés par un groupe d’adolescents plus à l’image des lecteurs et de leurs questions. C’est ainsi que, parmi les menues nouveautés de rentrée, on constate la disparition de Cactus Acide et Beurre Fondu du 523e numéro d’Okapi, sans tambour ni trompette… (« en douceur et en beauté », pouvait-on lire dans l’édito du 1er septembre 1993.)
À partir d’ici, on peut mesurer l’étendue de notre ignorance du sujet, puisque notre collection d’Okapi s’arrête au n° 524 ! Nous sommes donc en territoire inconnu, et si Nicole n’avait pas conservé ses dessins (et aussi reporté les numéros d’Okapi dessus), cette page n’existerait pas. Comme d’habitude, nous nous sommes retournés vers l’indispensable monographie de Christian Bruel « Nicole Claveloux & compagnie » pour y glaner quelques informations et rédiger ce qui suit.
Pour commencer, on ne sait pas trop de qui il s’agit : les éléments du groupe d’adolescents susdit ne sont pas identifiés et sont agrégés dans un seul dessin. En fait il faut attendre une dizaine de numéros pour qu’ils s’appellent la bande des Graves, s’étalent davantage sur les deux pages de la rubrique et s’individualisent peu à peu. Le trombinoscope ci-dessous ne sera peut-être pas inutile :
Mais pour finir, vous aurez à peine le temps de vous y repérer qu’ils auront disparu, comme ils sont venus : en comptant bien tous les épisodes rassemblés ici, l’existence des Graves n’a pas duré plus de deux ans, jusqu’au n° 567 (28 août 1995). À ce qu’il semble, ils sont également les dernières illustrations de Nicole Claveloux pour OkapiMais pas pour Bayard-Presse, puisqu’elle a continué à dessiner dans J’aime lire et Pomme d’Api encore une dizaine d’années. (arrivée avec Grabote, on le rappelle, 22 ans plus tôt – en février 1973)…
Bonne lecture.